Wednesday, August 18, 2010

Les égouts de Paris sont les égouts de tout, Victor Hugo.



Les égouts de Paris sont les égouts de tout


La primera vez que leo un texto que bien podría ser el origen de las "metáforas" sobre la mierda saliendo de las cloacas y la problemática social o política. Si no lo es, por demás es un curioso e inteligente texto de Victor Hugo en "Los Miserables".



"L'histoire des hommes se reflète dans l'historie des cloaques. (...) Le crime, l'intelligence, la protestation sociale, la liberté de conscience, la pensée, le vol, tout ce que les lois humaines poursuivent ou ont poursuivi, s'est caché dans ce trou; (...) 
L'égout, c'est la conscience de la ville. Tout y converge, et s'y confronte. Dans ce lieu livide, il y a des ténèbres, mais il n'y a plus de secrets. (...) Toutes les malpropretés de la civilisation, une fois hors de service, tombent dans cette fosse de vérité où aboutit l'immense glissement social, elle s'y engloutissent, mais elles s'y étalent. Là, plus de fausse apparence, aucun plâtrage possible, l'ordure ôte sa chemise, dénudations absolue, déroute des illusions et des mirages, plus rien que ce qui est, faisant la sinistre figure de ce qui finit. Réalité et disparition. (...) Un égout est un cynique. Il dit tout.
Cette sincerité de l'immondice nous plaît, et repose l'âme. Quand ona passé son temps à subir sur la terre le spectacle des grands airs que prennent la raison d'état, le serment, la sagesse politique, la justice humaine, les probités professionnelles, les austérités de situation, les robes incorruptibles, cela soulange d'entrer dans un égout et de voir de la fange qui convient.
Cela enseigne en même temps. Nous l'avons dit tout à l'heure, l'historie passe par l'égout. (...) On entend sous ces voûtes le balai de ces spectres. On y respire la fetidité énorme des catastrophes sociales. On voit dans des coins des miroitement rougeâtres. Il coule là une eau terrible où se sont lavées des mains sanglantes.
L'observateur social doit entrer dans ces ombres. Elle font partie de son laboratoire."




"Les misérables" Victor Hugo. Livre deuxième. L'intestin de Léviathan. II. L'histoire ancienne de l'égout. Page 650-652.

   

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